Ford Sportives Européennes Collectors – Les 10 voitures à collectionner

Bien qu’étant catalogué comme un constructeur généraliste, la firme fondée par Henry Ford s’est tournée vers les voitures de sport dès les années 50 de manière sporadique, puis avec plus d’intensité au début des années 60. La Thunderbird fut le premier électrochoc, puis le programme Total Performance sous l’impulsion de Lee Iaccoca et Henry Ford II vont entériner l’idée qu’il faudra compter avec Ford comme un acteur majeur dans le sport automobile (Formule 1, rallyes, tourisme) que sur la route avec un volant frappé de l’ovale dans les mains. Parmi une foison de modèle aussi intéressant les uns que les autres, la rédaction du Guide des Sportives a extrait les 10 Ford sportives européennes à collectionner. Pour découvrir les collectons made in Ford, suivez le guide !…

FORD THUNDERBIRD MK1 (1955) – 245 ch SAE – 195 km/h

Les + :
– Première Ford de sport routière
– V8
– Roadster 2 places

Fâché Ford ?! La Chevrolet Corvette commercialisée en 1953 est un camouflet pour Ford qui s’est cantonné jusqu’ici à des modèles populaires. A Dearborn, siège de Ford Motor Company, on fourbit les armes et dès 1954 la Ford Thunderbird, aussi appelée T-Bird, est présentée pour être commercialisée l’année suivante. Ce (petit) roadster 2 places joue la carte du luxe et du sport, et capitalise sur son gros V8 de 4,8 litres développant 245 ch SAE. La vitesse maxi frise alors avec les 200 km/h malgré un poids de 1,5 tonne. La Corvette est tenue en respect avec son six cylindres en ligne, mais dès 1956, Chevrolet reprend l’avantage avec un gros V8 de 5,3 litres. Las, la Thinderbird est dépassée et ne reprendra jamais le dessus en matière de performances face à la « ‘Vette ». Ford décidera d’ailleurs d’orienter la Thunderbird plus vers un cabriolet quatre places, puissant et luxueux dès la deuxième génération en 1958. Le début de la fin pour la saga Thunderbird qui perd ainsi de sa superbe et de son authenticité de sportive…
Production : 53 166 exemplaires (1955-1957)

FORD CORTINA LOTUS (1963) – 106 ch – 178 km/h

Les + :
– Poids optimisé (ouvrants en alu)
– Mise au point par Lotus
– Moteur 2 ACT

La Ford Cortina doit jouer le rôle de la voiture de « Monsieur et Madame Toulemonde » en 1962. Classique et populaire, mais loin de dégager du sex-appeal, et encore moins des performances. Ford Angleterre souhaite pourtant dynamiser l’image de marque et capitaliser sur la petite Cortina. Résultat, cap chez Lotus Cars qui va appliquer les bonnes recettes maison : trains roulants soignés (exit les ressorts à lames pour ensemble amortisseurs/ressorts dont le guidage est assuré par un système identique à celui de la Lotus Seven. Rien que ça ! Direction, freinage, suspension, tout est revu pour une efficacité maximale, tandis que sous le capot le meilleur est à venir ! Le quatre cylindres 1,6 litres double arbres à cames qui développe pour l’occasion 106 ch DIN à 5 500 tr/mn est repris à la Lotus Elan. Avec son poids plume en-dessous de 800 kilos, la Ford Cortina Lotus fait des étincelles sur la piste et sur la route. Et si c’est Jim Clark himself qui est au volant, il décroche le titre en tourisme pour l’année 1964. L’année suivante, c’est le titre de champion d’Europe qui est accroché à la calandre de la Cortina. Les évolutions sont nombreuses sur la courte vie (3 ans) avec parfois des retours en arrière comme la pose de ressorts à lames arrière ou d’ouvrants en acier en septembre 1965. L’économie a ses raisons…
Production : 3 301 exemplaires (1963-1966)
En savoir plus : Ford Cortina LotusGuide des GTI.fr

FORD MUSTANG 64 1/5 (1964) – 200 ch SAE – 200 km/h

Les + :
– Personnalisable à l’envie
– V8
– Palmarès sportif

L’idée de génie tout simplement ! Partie intégrante, voire pierre angulaire du programme Ford Total Performance initié par Lee Iaccoca et Henry Ford II, la Ford Mustang est avant tout là pour dynamiser la marque à l’ovale. Une image vieillissante alors que les babyboomers veulent du fun et profiter de la way of life de l’Amérique florissante. La Ford Mustang va créer un nouveau segment dans la catégorie des coupés sportifs. Déclinable à l’envie, en coupé, fastback et même cabriolet, la Ford Mustang offrira dès le départ un six en ligne ou un gros V8 culbuté. La personnalisation est totale avec des combinaisons infinies rendant chaque Ford Mustang unique. Véritable icône, son succès n’a d’égal que le chiffre des ventes qui est record avec 100 000 exemplaires dès les premiers mois ! Ajoutez à cela un engagement en rallye, au Tour Auto avec des stars (comme Johnny Halliday), une présence dans les films (Un Homme Et Une Femme) et des succès en championnats de tourisme européens. Un sacré pari qui s’est transformé en véritable saga ininterrompue, surtout pour une auto rustique basée sur la plateforme et des éléments de Ford Falcon…
Production : 2 977 651 exemplaires (1964-1973)

FORD GT40 MK3 (1967) – 306 ch SAE – 260 km/h

Les + :
– Graine de Championne (Titres aux 24 Heures du Mans)
– Proto sur route ouverte !
– Performances

En 1966, Ford terrasse enfin Ferrari aux 24 Heures du Mans avec sa Ford GT40. La troisième tentative fut la bonne. Mais Ford compte bien surfer sur cet événement et attaquer Ferrari sur tous les fronts : F1 avec le V8 DFV Cosworth, Le Mans & Endurance avec la GT40 et sur la route avec une variante routière de son proto du Mans. Un pari fou, mais qui voit finalement le jour en 1967. Pour l’occasion, et afin de satisfaire aux normes de circulation (notamment éclairage) la face avant est légèrement revue. Egalement pour des raisons pratiques, les porte-à-faux ont été allongés pour ménager un coffre et satisfaire à d’autres équipements de confort en lien avec le code de la route. Pour le reste, la structure du proto du Mans est conservée, ainsi que le gros V8 289 ci (306 ch SAE) qui est placé en position centrale arrière. C’est Ford Advance Vehicles (FAV) qui a pris les choses en main, en parallèle des GT 40 Mk1 routières adaptées par John Wyer. L’habitacle est revu pour améliorer le confort et l’équipement à bord, mais l’ensemble reste très racing et peu ergonomique, à l’exception de la commande de boîte de vitesses qui est repositionnée pour faciliter l’accès à bord. Cela explique également pourquoi la commande de boîte est si capricieuse… Avec ses 260 km/h et son 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes, la Ford GT 40 Mk3 est une vraie voiture de course échappée des circuits, mais demeure trop radicale pour pleinement convaincre les acheteurs potentiels qui se laissent alors séduire par la Lamborghini Miura pour les excentriques et avant-gardistes et par la Ferrari 365 GTB Daytona pour les amateurs de grands classiques. Pas toujours facile de percer chez les supercars lorsque l’on est un constructeur généraliste ! Seulement 7 exemplaires seront produits qui fait de la Ford GT40 Mk3 un véritable collector…
Production : 7 exemplaires (1967-1968)

FORD CAPRI RS 2600 (1971) – 150 ch – 202 km/h

Les + :
– Graine de Championne (titres tourisme & Le Mans)
– V6 injection 150 ch
– Carrosserie allégée

A la fin des années 60, Ford tente de rééditer le coup de la Mustang, mais en variante pour l’Europe. Ainsi, la Ford Capri, dessinée par Philip T Clarke (qui a également travaillé sur la Mustang), reçoit un accueil favorable. Une ligne de coupé quatre places qui cache des éléments mécaniques repris à la Ford Cortina Mk2. Mais rapidement, des motorisations velues sont au programme, dont le V6 « Cologne » 2,6 litres. Ainsi en septembre 1971, la Ford Capri RS 2600 montre les crocs et joue les troubles-fêtes parmi les GT établies. Les arguments techniques ne manquent pas à commencer par son V6 coiffé d’une culasse en alu et équipé d’une injection Kügelficher. Voilà de quoi donner 150 ch à 6 000 tr/mn et un couple de 218 Nm à 3 500 tr/mn. Et comme un travail a été fait pour alléger la carrosserie (1 070 kg sur la balance), la Ford Capri RS 2600 est véloce : 202 km/h et le 0 à 100 km/h en 8’’6. La Capri va en outre constituer une sacrée base pour la compétition en groupe 2. Ainsi, elle va remporter les 24 Heures du Mans dans sa catégorie, mais également les titres européens de tourisme de 1971 & 1972. La Ford Capri RS 2600 se démarque aussi visuellement avec son assiette plus basse, son capot noir mat et ses phares à quatre optiques rondes. Une véritable sportive qui aura marqué le catalogue Ford.
Production : ND exemplaires (1970-1973)

FORD ESCORT MK2 RS 2000 (1975) – 110 ch – 177 km/h

Les + :
– Graine de Championne (titre WRC 1979)
– Face avant inédite
– Propulsion

La Ford Escort MK1 avait ouvert la voie avec un sacré palmarès en rallyes (champion des marques d’Europe en 1968 et 69). Pour 1975, Ford revoie sa copie et modifie son Escort qui passe à la deuxième génération. Les rondeurs des années 60 s’estompent pour des lignes plus tendues et carrées. Toujours un peu passe-partout en design pour ne pas choquer et être vendue sur la plupart des continents, la Ford Escort Mk2 reprend les recettes de sa devancière : une technique assez rustique et éprouvée (propulsion, essieu arrière rigide, McPherson AV, moteur en fonte). Côté sport, l’engagement en rallye se poursuit sous la houlette de Stuart Turner qui remplace Henry Taylor le « capitaine » de la première campagne victorieuse. Ainsi, la Ford Escort RS 2000 ne néglige aucun aspect pour réussir son pari : face avant modifiée avec quatre petits phares ronds, moteur de Pinto OHC (arbre à cames en tête). La puissance est portée à 110 ch à 5 500 tr/mn et le couple à 165 Nm à 3 750 tr/mn grâce à son carburateur double corps Weber. Les performances sont intéressantes avec près de 180 km/h en vitesse maxi malgré son aérodynamique peu élaborée, tandis que avec sa boîte 4 rapports, l’Escort Mk2 RS 2000 efface le 0 à 100 km/h en 8’’9. Et sur les pistes du championnat du monde des rallyes, avec sa doublette RS1800 et RS2000, le tire constructeur est épinglé en 1979 avec Bjorn Waldegard, tandis que Ari Vatanen remporte le titre pilote en 1981. Sacrée Escort !
Production : ND exemplaires (1975-1980)

FORD ESCORT RS 1600i (1982) – 115 ch – 188 km/h

Les + :
– Train avant rigidifié et sérieux
– Traction Avant
– Moteur inédit et amélioré

Ford soigne sa copie avec la Ford Escort RS 1600i présentée en 1981 et commercialisée en 1982 en France. Histoire d’avoir une auto capable de faire des prouesses en rallye, Ford a revu sa copie et soigné le guidage du train avant de sa traction sportive. Des tirants de chasse sont (enfin !) montés évitant à la barre antiroulis de cumuler les tâches et d’être dépassée par les évènements. Les errements du train avant de l’Escort XR3 sont de l’histoire ancienne. Mais il n’y a pas que les trains roulants qui ont été optimisés ! Le bloc CVH a été intégralement revu avec une nouvelle culasse, l’adoption de l’injection K-Jetronic, arbres à cames plus pointus, nouvelles commandes mécaniques des soupapes… Ainsi monté, le moteur de l’Escort RS 1600i développe 115 ch à 6 000 tr/mn. La boîte de vitesses mécanique gagne un rapport supplémentaire pour passer à 5. Et voilà notre Escort qui flirte avec les 190 km/h et descend sous les 10 secondes pour le 0 à 100 km/h. Mais surtout, le grand intérêt de ces modifications est une efficacité redoutable volant en main. D’ailleurs, personne ne s’y trompe, et dès 1982 la Ford Escort RS 1600i est titrée Sportive de L’Année par le magazine Echappement. Pour l’occasion elle est la première à ouvrir ce palmarès. Initialement prévue pour être produite à 5 000 exemplaires, c’est finalement près de 9 000 exemplaires qui seront commandées par les amateurs de GTI et compactes sportives.
Production : 8 659 exemplaires (1975-1980)
En savoir plus : Ford Escort RS 1600iGuide des GTI.fr

FORD SIERRA RS COSWORTH (1985) – 204 ch – 240 km/h

Les + :
– Propulsion
– Moteur Turbo Cosworth
– Look ultra-sportif

Ford Motorsport Europe a besoin d’une base pour courir en groupe A, tant en rallyes que sur circuit. La nouvelle Ford Sierra au design moderne signé Patrick Le Quément (qui sera plus tard patron du design de Renault) va servir d’étendard pour la firme à l’ovale. Présentée en mars 85 au salon de Genève, les 5 000 exemplaires planifiés doivent être tous écoulés et fabriqués à l’été de l’année suivante. En réalité, la production va démarrer seulement en juillet 86 et atteindre les 5 545 exemplaires. Le moteur est revu par Cosworth en partant du quatre cylindres de 2 litres de cylindrée. Le turbocompresseur et toutes les modifications (16 soupapes) portent la puissance à 204 ch à 6 000 tr/mn et le couple à 28,1 mkg à 4 500 tr/mn. Tout cela sur les seules roues arrière car la Ford Sierra RS Cosworth est une propulsion. Les appendices aérodynamiques sont nombreux pour être prête à courir en groupe A, lui confèrent un look racing qui fait flatte la rétine. Les performances sont « canons » (240 km/h – 6’’8 au 0 à 100 km/h) mais la tenue de route reste capricieuse en usage très sportif. A réserver aux véritables pilotes qui savent tourner le volant… Une série ultime RS 500 sera également produite avec une puissance majorée entre autre.
Production : 5 545 exemplaires (1985-1987)

FORD ESCORT RS COSWORTH (1992) – 220 ch – 230 km/h

Les + :
– Look de bad girl
– Moteur Cosworth
– Transmission intégrale

Ford bute en rallyes sur la Lancia Delta HF Integrale. Compacte et impériale, terriblement efficace, elle reste la reine du groupe A et repousse la concurrence à chaque évolution. Pourtant, Ford n’a pas ménagé sa peine avec sa Sierra RS Cosworth qui a même adopté la transmission intégrale pour refaire son retard. Mais la plateforme de la Sierra est longue et manque d’agilité en raison de son empattement conséquent. La nouvelle génération de Ford Escort plus compacte semble la base idéale qui va enfin (!?) tenir la dragée haute à la Lancia Delta HF Integrale. Les techniciens de Motorsport vont sortir les grands moyens et reproduire plus ou moins le schéma de la Sierra. L’Escort va donc recevoir le moteur Cosworth de sa grande soeur, en position longitudinale et est équipée d’une transmission intégrale permanente. La chaîne cinématique de transmission est également la même avec une prise de force en bout de boîte, un différentiel inter-pont épicycloïdal répartissant asymétriquement le couple entre les deux essieux (34% vers l’avant et 66% vers l’arrière) et l’appoint de deux viscocoupleurs. Mais l’Escort ajoute une compacité et une meilleure vivacité de comportement que la Sierra. Pour rester dans la catégorie châssis, l’Escort a également compté largement sur la Sierra avec les mêmes trains roulants, les mêmes freins (4 disques ventilés avec ABS) et la même direction avec assistance. Le look est hypertrophié pour permettre le passage des voies larges. La Ford Escort RS Cosworth développe 220 ch et atteint les 230 km/h. Son moteur est équipé d’un gros turbo avec un long temps de réponse pour être homologué en compétition. Cela sera corrigé pour la suite. Reste que la Ford Escort RS Cosworth bombe le torse et est devenue une véritable star échappée des rallyes. Pas de titre, mais quelques belles victoires à la clé et une grosse cote d’amour !
Production : 7 145 exemplaires (1992-1996)
En savoir plus : Ford Escort RS Cosworth Guide des GTI.fr

FORD PUMA 1.7i (1997) – 125 ch – 198 km/h

Les + :
– Développement et mise au point par Jackie Stewart
– Moteur Zetec amélioré par Yamaha
– Edge Design

Pour 1997, Ford surprend tout le monde avec sa nouvelle Puma ! Un coupé sur la base de la Ford Fiesta, voilà une aubaine pour les amateurs de voitures de sport et de Ford. D’autant plus que la Fiesta de son côté s’est privée de variantes sportives. Ford met le paquet pour que son petit félin soit un succès : edge design maison compact et ramassé, campagne TV « Bullit » reprenant Steve McQueen dans la séquence de San Francisco mais au volant de la Puma, moteur Zetec dynamisé par Yamaha… Mais surtout, sa tenue de route et le groupe motopropulseur ont été mis au point et développés avec le concours de Jackie Stewart ex-triple champion du monde de F1 dans les années 70. La sonorité à l’échappement, l’étagement de la boîte de vitesses, l’amortissement… rien n’a été laissé au hasard. Ainsi le les trains roulants sont de facture classique (McPherson avant et bras tirés arrière), leur mise au point est parfaite et fait des merveilles. A conduire, la Ford Puma 1.7i n’est peut-être pas la plus rapide, ni la plus puissante, mais son agilité et sa vivacité sont un réglal volant en main. D’autant plus que les sièges baquets Recaro de série offrent un beau maintien. Voilà de quoi faire oublier une planche de bord de Ford Fiesta reprise telle quelle et un équipement de série qui comporte quelques lacunes imposant un passage par la case options (climatisation et airbags passager).
Production : 130 000 exemplaires* (1997-2002)
*toutes versions confondues.

Ford Focus RS (2002) – 215 ch – 227 km/h

Les + :
– Développement et mise au point par les pilotes de rallyes Ford
– Moteur Turbo
– Différentiel à glissement limité AV Quaife

Rien n’est trop beau pour gagner en WRC ? On peut le penser, car le développement de la Ford Focus RS a été particulièrement soigné ! Son physique de bodybuilder permet non seulement d’élargir les voies, mais également d’optimiser le refroidissement à l’instar des découpes dans le bouclier avant. L’assiette est plus basse posée sur les jantes alu de 18 pouces (220/45 ZR18) et l’efficacité aérodynamique de 0,36 démontre tout le travail de fond. Les suspensions ont été mises au point avec l’aide des pilotes de rallyes, tandis que le train avant, seul à encaisser le couple de 310 Nm à 3 500 tr/mn recelle en son sein une botte secrète : un différentiel autobloquant Quaife. Son quatre cylindres turbo peut ainsi donner toute sa mesure et conférer de sacrées performances pures (225 km/h, 0 à 100 km/h en 6’’7 et 27’’3 au km DA), mais également en virage. Et comme le freinage avec étriers fixes Brembo 4 pistons avant est puissant et endurant, la Ford Focus 2 RS devient la machine à abattre chez les compactes sportives avec un aspect collector et limité. L’habitacle est revu avec des baquets Recaro, une ambiance rehaussée par des liserés et touches de bleu qui va jusqu’aux fonds de compteurs.
Production : 4 500 exemplaires (2002-2003)
En savoir plus : Ford Focus RS Guide des GTI.fr

Ford GT (2005) – 550 ch – 330 km/h

Les + :
– Victoire aux 24H du Mans
– Compresseur
– Design inspiré de la GT40

Histoire de célébrer le centenaire de la création de la firme de Dearborn, le board de Ford accepte l’idée de présenter deux concepts cars qui vont marquer et débarquer sur l’asphalte : la Ford Thunderbird et la Ford GT. C’est l’équipe de design interne dirigée par Camilo Pardo qui est responsable du style de la Ford GT présentée d’abord comme concept car en 2002 puis développée et commercialisée après le succès rencontré auprès du public. La Ford GT s’inspire très nettement du style de la GT40 originelle, mais en réadaptant quelque peu ses proportions (plus grande, plus large et surtout plus haute de 3 pouces) et modernisant tous les détails. Le V8 de 5,4 litres est compressé développant ainsi 550 ch. Avec ses 1,6 tonnes, sa boîte 6 rapports manuelle (ou automatique à 4 rapports) donne des performances canon à la Ford GT : 330 km/h en vitesse maxi et le 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes !
Production : 4 038 exemplaires (2005-2006)

FORD FOCUS 2 RS 500 (2010) – 350 ch – 263 km/h

Les + :
– Compacte Sportive la plus puissante
– Présentation spécifique
– différentiel à glissement limité Quaife A.T.B.

La Renault Megane RS caracole en tête de la catégorie des compactes sportives, et enchaine les records au Nürbürgring. Voilà qui est trop pour Ford qui décide de prendre les choses en main. La Ford Focus 2 RS en 2008 arrive à point nommé avec son quatre cylindres de 305 ch sur les seules roues avant ! Et voilà Ford qui se targue de la compacte sportive la plus puissante de la catégorie. Les prévisions de vente ont dépassé leurs espérances puisque de 7 000 projetés, ce sont finalement 11 000 exemplaires qui trouveront preneurs. L’occasion finalement pour Ford de monter d’un cran la molette du turbo avec 45 ch supplémentaires pour la version Focus 2 RS 500 limitée à 500 exemplaires. Présentation noir mat, jantes noires et étriers rouges, la Ford Focus 2 RS 500 annonce la couleur ! Pour gagner 15% de puissance en plus et passer ainsi de 305 à 350 ch à 6 000 tr/mn quelques aménagements ont été nécessaire pour conserver la même facilité de conduite, fiabilité et homologation pour la pollution. Le couple a progressé mais nettement moins avec 460 Nm (+20 Nm) de 2 500 à 4 500 tr/mn. Un échangeur air/air plus gros ainsi qu’un filtre à air plus gros ont été montés afin d’apporter un air plus frais, plus dense et plus massif au turbocompresseur. La pompe à essence est également plus performante tandis que la gestion électronique du 2,5 litres Duratec a été revue pour permettre ce gain de performances. Le travail opéré sur le moteur de la RS500 a été réalisé par des ingénieurs de RS Team en collaboration avec Revolve Technologie, la société qui développe avec l’accord de Ford des kits d’amélioration de performances Moutune. Les liaisons au sol restent… inchangées, preuve de l’efficacité de la base initiale.
Production : 500 exemplaires (2010)
En savoir plus : Ford Focus 2 RS 500 Guide des GTI.fr

FORD GT MK2 (2017) – 656 ch – 347 km/h

Les + :
– Graine de Championne (Victoire au Mans)
– Allègement maximal (carbone)
– Aérodynamique soignée

Présentée au salon de Genève 2015, il faut attendre finalement près de deux ans avant que la Ford GT foule le bitume au volant de clients. Limitée au départ à 1 000 exemplaires, Ford fait finalement face à l’afflux des commandes de clients et va prolonger la production et l’étendre à 2022 avec au total 1 350 exemplaires. La Ford GT est équipée d’un moteur central arrière (un V6 biturbo de 656 ch) et peut compter sur sa structure intégrale en carbone pour limiter le poids à 1 385 kilos. Les performances sont évidemment très impressionnantes avec 347 km/h en vitesse maxi et un 0 à 100 km/h en 3’’4. Il faut dire que son aérodynamique est particulièrement recherchée, avec les formes de la carrosserie, et son aileron amovible. Voilà la Ford GT une digne héritière de la dynastie des GT40, d’autant plus qu’elle est engagée avec succès aux 24 Heures du Mans dans sa catégorie (GTE Pro). Au quotidien, le conducteur d’une Ford GT peut profiter d’un couple très conséquent (745 Nm de 3 500 à 5 900 tr/mn) et d’une boîte à double embrayage 7 rapports. Plusieurs séries spéciales et limitées viennent émailler la carrière de cette GT qui jette un pavé dans la mare de rivales prestigieuses. Pourtant, c’est bien un ovale bleu qui orne le capot de la Ford GT…
Production : 1 350 exemplaires (2017-2020)

Les Ford Collector du Guide des Sportives :
Ford, Collector

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