Innocenti de Tomaso Turbo
1983 – 3 Cyl. en ligne 6V Turbo
72 ch – 160 km/h
715 kg
Diabolique dans les villes et sur les petites routes, l’Innocenti de Tomaso Turbo reprend à son compte le flambeau de l’Austin Mini Cooper avec une partition internationale bien vue. Sport et joie de vivre, ambiance karting et tant pis pour le confort !
Alejandro de Tomaso a fait son marché au Japon chez Daihatsu. Le petit trois cylindres en ligne de 993 cm3, placé en position transversale avant, peut faire sourire quant à son petit gabarit, mais une fois penché sur sa fiche technique, c’est plutôt l’admiration qui prend le dessus. En effet, si le bloc est en fonte, le vilebrequin est à quatre paliers et la culasse est en aluminium. Les motoristes japonais ont conçu une distribution à 6 soupapes animées par un arbre à cames en tête entraîné par courroie crantée. Mais mieux encore, comble de raffinement technique, histoire de compenser la faible cylindrée et le nombre de cylindres, deux arbres d’équilibrages viennent apporter une rondeur de fonctionnement. L’alimentation est gérée par un carburateur Aisan double corps et est soufflé par un turbocompresseur IHI à 0,37 bars. Ce petit bouilleur japonais peut donc revendiquer 72 ch à 6 200 tr/mn et un couple de 92 Nm à 3 400 tr/mn. Avec sa boîte manuelle à 5 rapports (un peu caoutchouteuse), l’Innocenti de Tomaso Turbo n’est pas ébouriffantes chrono en main mais dispense un sacré tonus et des valeurs déjà intéressantes volant en main (0 à 100 km/h en 12’’9 et km DA en 34’’5). Alors certes, avec son physique peu efficace dans la pénétration dans l’air et sa faible cylindrée et puissance, la de Tomaso ne peut faire mieux que 160 km/h. La sonorité moteur reste très séduisante donnant l’impression de plus de cylindrée. La consommation reste modeste et même si le réservoir est de 40 litres, l’autonomie peut être suffisante tant que l’on n’a pas le pied trop lourd. Reprenant à son compte le principe de l’antique Mini, à savoir coque autoporteuse et moteur placé en position transversale avant, l’Innocenti de Tomaso Turbo se distingue néanmoins dans le choix des trains roulants avec un McPherson avant avec tirants de chasse et barre antiroulis. L’essieu arrière requiert la même technique du McPherson avec ressort monolame transversal. En fait les connaisseurs auront reconnu le principe Fiat 127 repris ici en abandonnant l’Hydragas. Un choix qui ne pénalise pas l’efficacité de la tenue de route, bien au contraire puisque la sensation de karting est toujours bien réelle au volant. Inconfort de suspension compris… que c’est raide ! Les jantes alu sont montées de pneus Michelin TRX en 160/65 SR 315. La direction à crémaillère est très directe (3 tours de volant de butée à butée) et permet à l’Innocenti de tourner dans de petits espace (8,9 mètres de diamètre de braquage). Le freinage est à disques pleins à l’avant et à tambours à l’arrière. Vive et pétillante, l’Innocenti de Tomaso Turbo démontre une tenue de route diabolique collée au sol et qui se campe sur tous ses appuis. Le sport est à l’honneur et le plaisir de conduite est omni présent tant que la chaussée n’est pas dégradée. En revanche sur chaussée inégale, l’efficacité se dégrade et il faut se battre au volant, dans une posture peu pratique car la position de conduite est peu adaptée à une conduite sportive. Seuls les sièges baquets sont enveloppants et maintiennent bien le corps. L’habitabilité reste datée et étroite, tandis que la planche de bord avec une instrumentation fournie mais encore incomplète fait très plastique. L’ergonomie de certaines commandes peut faire sourire. La finition générale joue la sauce spaghetti, mais on pardonnera volontiers à l’Innocenti de Tomaso Turbo sa désinvolture car l’équipement de série est complet, vitres électriques incluses.

Autres versions :
Innocenti de Tomaso
Les Rivales :
Petite GTI 1980, 1983
- Innocenti de Tomaso Turbo
Chez Innocenti, la vie n’est pas qu’un long fleuve tranquille, mais les difficultés sont parfois sources d’opportunités. Lorsque BMC (British Motor Corporation) se déclare en cessation de paiement et c’est l’état italien avec Alejandro de Tomaso qui rachètent Innoncenti en 1976. Toutefois le moteur « Austin » est conservé… jusqu’en 1982. A compter de cette ...
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Depuis 1980, le groupe British Leyland tente de remplacer l’antédiluvienne Mini. L’Austin Metro reprend ainsi tous les préceptes qui font le succès de la Mini, suspension Hydragas comprise, mais adopte une plastique plus moderne, assez cubique, et un habitacle plus spacieux. Si le sport était jusqu’ici badgé « Cooper » chez Austin, British Leyland va ...
Avant d’acheter
De 1974 à 1993, Innocenti a produit plus de 350 000 exemplaires toutes versions confondues, dont 115 000 versions équipées du trois cylindres Daihatsu. Les variantes de Tomaso, si elles ont rencontré un succès d’estime auprès du public, sont restées assez confidentielles dans l’hexagone qui n’avait alors que les projecteurs braqués sur les 205 GTI, Golf GTI et Supercinq GT Turbo. Trouver une Innocenti de Tomaso Turbo dans les petites annonces demande donc une certaine patience, car entre le peu d’exemplaires vendus neufs à l’époque, et la destruction progressive des modèles roulants le nombre d’exemplaires à vendre est donc relatif. Ce qui compte le plus c’est avant tout de trouver un exemplaire sain, complet dans ses accessoires (introuvables aujourd’hui sauf dans les petites annonces) entretenu et exempt de rouille. En bonne italienne, la corrosion n’est pas rare, d’autant moins que sous les extensions en plastique elle devient encore plus pernicieuse. Capricieuse l’Innocenti de Tomaso Turbo ? Pas réellement si elle profite d’un entretien selon les intervalles préconisés (courroie de distribution incluses), ainsi que quelques précautions d’usage comme ne pas mettre de coup de gaz à la coupure du moteur. Comme tout moteur poussé, il faut en prendre soin, ainsi que de son turbocompresseur IHI en choisissant une huile de qualité. La vie au volant d’une Innocenti de Tomaso Turbo est pétillante à condition de trouver la bonne et d’en prendre soin. A bon entendeurs…
Mots clés : Innocenti |de Tomaso | Turbo | Mini | Daihatsu | 3 cylindres | Bertone | GTI | Lambrate | INNOCENTI | DE TOMASO TURBO | GTI | PETITE GTI
✔ TOP Sacrée bouille ! ǀ Moteur pétillant ǀ Tenue de route façon karting ǀ Poids ǀ Nervosité ǀ Polyvalence d’usage ǀ Diablesse des villes ǀ Equipement de série ǀ Maintien des sièges avant ǀ Consommation ǀ Freinage ǀ Présentation | ✖ FLOP (in)Confort ǀ Habitabilité ǀ Instrumentation incomplète ǀ Accès aux places arrières ǀ Image ? ǀ Position de conduite ǀ Commande de boîte ǀ Vitesse de pointe ǀ Finition |
Fiche Technique
Marque : Gamme : Année : PA – Prix neuf : Moteur : Puissance : Couple : Suralimentation: Transmission : Poids (RPP) : Freins : Roues :Performances : |
Innocenti De Tomaso Turbo 1983 5 CV – 53 900 FF 3 cylindres en ligne 6 soupapes (1×1 ACT) – 993 cm3 72 ch à 6 200 tr/mn (72,51 ch/litre) 92 Nm à 3 400 tr/mn (92,65 Nm/litre) 1 turbocompresseur IHI (Ø 0,37 bars) traction + BV5 manuelle 715 kilos (9,86 kg/ch SAE) 2 disques pleins AV et 2 tambours pleins AR jantes alu 13″ + pneus en 160/65 SR 315 AV et 160/65 SR 315 AR 0 à 100 km/h en 12’’9; 160 km/h, km DA en 34’’5 |
Textes : Morgan Goupil (Alis Webzine) – Photos : D.R
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