Peugeot veut engager sa 206 en championnat du monde des rallyes (WRC). Voilà qui confirme la volonté de refaire le coup de la Peugeot 205 Turbo 16. Seulement voilà, pour courir en WRC, la voiture de retenue doit alors mesurer minimum 4 mètres de long, alors que la Peugeot 206 n’en mesure que… 3,83 mètres. Voilà qui compromet sérieusement le projet de Peugeot Sport. Et comme pour ajouter de la complexité, il faut produire minimum 2 500 exemplaires pour être éligible en WRC, ce qui exclut de devoir réaliser une 206 spéciale sur mesure. Alors l’astuce est presque toute bête ! Peugeot développe de nouveaux boucliers proéminents, notamment celui de la face avant, pour gagner +17 cm en longueur. Et voilà le tour est joué ! Pour éviter un alourdissement trop conséquent, ces boucliers sont constitués en polyuréthane chargé de fibre de verre. La Peugeot 206 GT (pour Grand Tourisme) se présente ainsi sous la forme d’une série spéciale et limitée à 4 000 exemplaires (tous numérotés) en étant strictement basée sur la Peugeot 206 S16. La ligne d’échappement a dû être rallongée pour sortir du bouclier arrière. Ce dernier cache des absorbeurs de chocs. La Peugeot 206 GT est disponible exclusivement qu’en gris clair métal, qui recouvre tout, même les parechocs. En plus des ailes élargies de la 206 S16, la GT y ajoute des extensions supplémentaires dans le tour de roue afin de mieux accueillir les grosses roues multibranches de 16 pouces de série. N’oublions pas la petite touche racing avec la trappe à carburant alu de type aviation. Force est de constater que la bonne bouille de la Peugeot 206 S16 est défigurée avec ces attributs proéminents…

Patatras ! La Peugeot 206 S16 est 17 cm trop courte pour être éligible en championnat du monde des rallyes WRC. Pas grave, Peugeot trouve une solution avec des gros parechocs qui allongent la 206 qui devient GT pour l’occasion et est limitée à 4 000 exemplaires. Vous avez dit bricolage ?…

Pas de modifications mécaniques avec la Peugeot 206 S16 qui est commercialisée un mois plus tôt… On peut donc toujours apprécier les qualités du quatre cylindres en ligne EW10 J4 (RFR) 16 soupapes installé transversalement à l’avant. Léger par sa conception en aluminium aux frottements internes diminués et au remplissage amélioré. Le haut moteur est du type sportif : culasse 16 soupapes à deux arbres à cames en tête entraînés par courroie crantée. Le taux de compression est fixé à 10,8 ce qui est élevé. C’est Magnetti-Marelli qui fournit le système de gestion électronique qui régule l’injection multipoint. Sa cylindrée de 1 997 cm3 est la résultante d’un alésage de 85 mm pour une course de 88 mm. Sa puissance est de 137 ch à 6 000 tr/mn et son couple à 190 Nm à 4 000 tr/mn. Mais au-delà des chiffres bruts, c’est sa disponibilité dès les bas régimes qui séduit, et son aisance à monter dans les tours. La boîte de vitesses est manuelle à 5 rapports se charge de donner la rythmique sous votre paume de main. Les performances générales sont élevées, eut égard à la puissance somme toute relative (une Clio RS dispose de 172 ch et boxe dans une autre catégorie), mais on regrette que pour cette 206 GT qui sert à l’homologation en WRC, on aurait souhaité plus de puissance ou une mécanique améliorée. Les performances sont toujours convaincantes : 210 km/h, 0 à 100 km/h en 7’’4 et le km DA en 29’’. Les trains roulants sont fixés sur la structure monocoque acier, en conservant les habitudes de la maison de Sochaux : McPherson avant triangulé en acier forgé comportant des articulations spécifiques (une technique issue de l’enseignement de la compétition avec la Peugeot 306 Maxi en Rallyes), et un essieu arrière de type auto directionnel. Les barres antiroulis de 20 mm de diamètre veillent au roulis, tandis l’assiette est plus basse pour conférer à la Peugeot 206 GT une tenue de route très sportive, sans pour autant tout sacrifier côté confort. C’est donc ferme, mais supportable au quotidien. Les jantes alu ont pris du galon avec 16 pouces et les pneus sont plus larges (195/55 R16). Le système de freinage est composé de quatre disques (ventilés avant). En assistance pour le conducteur on note un ABS Teves 4 capteurs et EBD de série côté freins. Si le freinage est puissant, en cas d’usage soudain et très

appuyer, il désarçonne la stabilité de la 206 GT qui est victime de l’effet marteau avec sa faible longueur. La direction à crémaillère dispose d’une assistance hydraulique. Sur la route, la Peugeot 206 GT fait un récital de sa vivacité et son agilité. Cela au prix d’un train arrière qui peut dérouter le profane et qui demande à être manié aux limites avec doigté sous faute de voir l’arrière tenter de passer devant. Le compromis confort/efficacité est très acceptable et rend la conduite dynamique très enthousiasmante. L’accord châssis/moteur est particulièrement bien pensé. L’habitacle était richement doté et présenté de série. L’ambiance sport était soignée par de nombreux détails évocateurs : volant trois branches en cuir, compteurs à fond blanc, pommeau de levier de vitesses en alu, pédalier alu avec picots plastiques antidérapants, sièges plus enveloppants, sellerie mixte cuir et Alcantara du plus bel effet. L’équipement présentait une dotation riche avec la radio CD RDS, la climatisation à régulation automatique, les essuie-glace automatiques, les rétroviseurs électriques, les commandes de la radio au volant, les appui-têtes sur tous les sièges,…

Autres versions :
Peugeot 206

• Peugeot 206 GT
• Peugeot 206 RC
• Peugeot 206 S16

Les Rivales :
GTI 1990, 1999

• Alfa Romeo 145 Quadrifoglio Verde QV
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Avant d’acheter
La Peugeot 206 S16 a été largement diffusée de 1999 à 2005 et a connu plusieurs évolutions notables : 1999-2000 pour la phase 1, puis en 2000 quelques détails moteur (+1 ch) pour des raisons d’homologation, en 2001 c’est le passage au multiplexage avec son lot de pannes et défaillances, ainsi que l’apparition d’une carrosserie supplémentaire (break baptisé « SW »). En 2003, c’est un facelift plus profond qui est réalisé (feux avant Cristal, peinture intégrale, ESP de série…) et en 2005 c’est l’arrêt de la Peugeot 206 S16. A noter la version 206 GT rallongée avec son spoiler et construite à 4 000 exemplaires pour des raisons d’homologation en WRC (2 500 exemplaires minimum). Vous avez donc l’embarras du choix, et il convient avant tout de bien choisir une auto en bon état, complète et entretenue régulièrement dans le réseau Peugeot. Pas de réels risques de corrosion, mais de possibles chocs mal réparés sont à surveiller, les Peugeot 206 S16 ayant le train arrière assez vif, surtout les premières générations. La vidange d’huile régulière est impérative car elle chauffe pas mal, tandis que les poussoirs sont à surveiller. Le ralenti peut être instable (en souvenir à la 205 GTI ?!) en raison de connectiques moteurs fragiles et à la vanne, alors que l’échappement et ses attaches sont peu résistants. Les trains roulants sont à surveiller car ils fatiguent assez rapidement (silent-blocs et rotules), notamment le train arrière (roulements). Dans l’habitacle, sellerie et accastillages restent fragiles si on n’en prend pas soin et surtout de nombreux éléments peuvent vous lâcher (pulseur de climatisation, unités de commandes, écrans, boîtier de climatisation régulée…). Et que dire du passage au multiplexage qui a apporté son lot d’ennuis supplémentaires : défaillances du Com2000 (vers la colonne de direction), du BSI (Boîtier de Servitude Intelligent) qui regroupe les informations des capteurs. Et ces remplacements de boîtiers sont onéreux. Il convient donc de s’assurer que l’auto retenue a bien bénéficié de l’entretien ad hoc d’une part et des mises à niveaux en après-vente d’autre part pour rouler serein…
Entretien : tous les ans ou tous les 15 000 km.

Mots clés : Peugeot | 206 | S16 | GT | WRC | GTI | Sochaux | Peugeot Sport | EW10 J4 (RFR) | Petite Sportive | PSA | France | PEUGEOT 206 GT | PETITE SPORTIVE

 

TOP Performances ǀ Exclusivité ǀ Moteur vivant et disponible ǀ Présentation intérieure ǀ Equipement de série ǀ Tenue de route agile et sportive ǀ Polyvalence d’usage ǀ Prix/prestations ǀ la GTI est de retour ?! ǀ Poids contenu ǀ Direction ǀ Insonorisation ǀ Agrément de conduite

FLOP Consommation ǀ Instabilité du freinage ǀ Vive dans les grande courbe ǀ Monte pneumatique de série ǀ Confort ferme ǀ Style dégradé ǀ Pas d’évolutions mécaniques ǀ Accès aux places AR

– Peugeot 206 S16 – Peugeot 206 GT – Peugeot 206 RC –

Textes : Benjamin de la Renardière (Alis Webzine) – Photos : D.R

Peugeot

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