de Tomaso Pantera GTS
1973 – 8 cyl. en V 16V
330 ch – 256 km/h
1 330 kg
Vous souhaitiez une de Tomaso Pantera plus virile ? Pas de problème, Alejandro de Tomaso a pensé à vous avec sa Pantera GTS. Plus puissante de +20 ch, un look plus affirmé avec son assise plus large et ses peintures de guerre, la de Tomaso Pantera GTS annonce la couleur…
Placé en position central arrière, c’est toujours le même moteur V8 Ford Cleveland 351 cu avec son angle de 90°. Avec sa cylindrée de 5,8 litres (101,6 mm x 88,9 mm), il délivre ici 330 ch à 6 000 tr/mn, soit +20 ch que la version standard. Son bloc est en fonte, et la distribution est assurée par un arbre à came central agitant les soupapes en V par des culbuteurs et poussoirs hydrauliques. Le rapport volumétrique est de 11:1. L’alimentation passe par un seul carburateur quadricorps, tranchant ainsi avec les carburateurs multiples de ses rivales italiennes. Le V8 Ford est certes moins noble techniquement que les V8 et V12 italiens, mais il n’en demeure pas moins très performant et offre surtout une disponibilité de tous les instants avec ses 490 Nm de couple à 4 000 tr/mn. Voilà de quoi réaccélérer sans tomber un des cinq rapports de la boîte mécanique ZF apte à encaisser le couple moteur. Les accélérations sont terribles avec un kilomètre départ arrêté en 25’’7, tandis que la vitesse maxi bute avant que l’aiguille du tachymètre se fixe sur les 260 km/h en raison d’une transmission assez courte. Le V8 est typiquement « ricain » dans l’esprit avec un rapport de 57,26 ch/litre et une sonorité caverneuse qui vous fait vibrer les entrailles ! Dément… Histoire d’aider à la motricité, notamment en courbe, la de Tomaso Pantera GTS est équipée d’un différentiel autobloquant. La conception générale des Pantera est moderne avec une structure autoporteuse en acier, qui pèse son poids. Entre le (gros) V8 en fonte et la structure en acier, la de Tomaso Pantera GTS dépasse les 1,3 tonnes. Fidèle à son expérience de la compétition automobile, et avec Gianpaolo Dallara à la conception, les trains roulants sont des doubles triangles superposés avec ressorts héicoïdaux et amortisseurs télescopiques. Des barres antiroulis maintiennent la caisse dans ses appuis. Le freinage à quatre disques ventilés Girling généreusement dimensionné, permet des ralentissements appuyés à la hauteur des performances revendiquées. La direction est à crémaillère mais sans assistance et demeure virile en manœuvres. Son diamètre de braquage est de 12 mètres. Les jantes en magnésium Campagnolo de 15 pouces sont montées en pneumatiques 185/70 VR15 AV et 215/70 VR15 AR. La conduite de la de Tomaso Pantera GTS impose une certaine fermeté et un lucidité d’esprit tant les performances sont très élevées, et que les qualités dynamiques autorisent un sacré grip. Agile, malgré son poids, la Pantera GTS compte sur sa cinématique de suspension, sa rigidité exceptionnelle de structure et sa direction directe et bien calibrée. Il n’y a que sur chaussée déformée, qu’il faut tenir le volant et corriger la trajectoire car les larges pneumatiques ont tendance à suivre les inégalités. Pas facile de pénétrer dans une auto aussi basse (elle s’inspire de la Ford GT 40 CQFD) avec ses 1,10 mètres de hauteur. L’habitacle séduit par plusieurs aspects : position de conduite idéale, instrumentation fournie, et un équipement de série remarquable, comptant même
la climatisation. Bravo ! Dommage en revanche que malgré un dessin de planche de bord plaisant, l’ergonomie générale soit un peu fantasque (la commande d’essuie-glace impose de quitter le volant pour la mise en action…) et que la jante du volant cache des instruments de bord. La qualité de certains matériaux laisse également à désirer, mais, il faut avouer que la de Tomaso Pantera est nettement moins chère que ses rivales plus prestigieuses. En Grand Tourisme qui se respecte, la de Tomaso Pantera GTS possède un coffre de contenance correcte pour une GT à moteur central arrière avec un bac de coffre situé après le moteur, positionné au-dessus de la boîte. Il faut donc éviter de laisser des affaires qui redoutent les calories dégagées par le V8.
La de Tomaso Pantera GTS pousse le bouchon un peu plus loin. Toujours aussi séduisante, elle gagne en agressivité et prend du galon, en même temps qu’elle donne de la voix avec ses chevaux supplémentaires. Les performances sont de très haut niveau, et la tenue de route est non seulement à la hauteur, mais en plus très gratifiante pour celui qui la conduit (pilote ?). Et cerise sur le gâteau, la de Tomaso Pantera est bien moins onéreuse que ses rivales italiennes, ou même les Aston-Martin. Alors oui, il faut accepter une mécanique rustique mais au coffre certain, une finition un peu en retrait et un blason pas encore autant anobli que le cheval cabré, le trident ou le taureau. Mais force est de constater que le cocktail proposé par Alejandro de Tomaso est très abouti et mérite amplement le détour…
Autres versions :
de Tomaso Pantera
Les Rivales :
GT Super Sport 1970, 1973
- de Tomaso Pantera GTSDepuis 1971, Alejandro de Tomaso a réussi son impossible pari ! Tenir la dragée haute à Ferrari, Maserati et Lamborghini. Rien que ça… Il faut avouer que son entregent et ses idées fixes lui ont permis de construire les premiers jalons avec la de Tomaso Mangusta et de lui ouvrir les portes de Ford. Il profite de la lancée du programme Ford Total Performance (qui conduit Ford à remporter les 24 Heures du Mans avec la Ford GT 40 et ...
- Ferrari 365 GTB-4 DaytonaAlors que la Ferrari 275 GTB-4 fait ses tours de roues depuis moins d’un an, Ferrari réagit face à l’agression caractérisée de Lamborghini avec sa sculpturale et innovante Miura (GT à moteur central arrière transversal). Au salon de Paris 1968 c’est le choc pour le public qui découvre la nouvelle Ferrari 365 GTB-4. Se présentant sous une architecture des plus classiques (moteur longitudinal avant), c’est Pininfarina qui a réalisé le patron de la nouvelle Grand Tourisme de Maranello dont la ...
- Lamborghini Jarama 400 GTLa Carrosserie Touring avait fermé ses portes prenant Lamborghini au dépourvu. Bertone avait ainsi dessiné l’Islero qui avait pour vocation de perpétuer le châssis 400 GT et se voyait ainsi comme un modèle de transition. Le temps est venu pour 1970 de la remplacer et c’est toujours Bertone qui s’y colle, confirmant ainsi sa vocation de designer attitré de Lamborghini à l’instar de Pininfarina avec Ferrari. Ferruccio lamborghini rend coup pour coup à son rival de Maranello, Enzo Ferrari ! ...
- Maserati Bora 4L7L’ingénieur en chef de Maserati, le célèbre Giulio Alfieri, s’est lancé un défi à la fin des années 60. Concevoir une nouvelle GT à moteur central arrière, mais avec pour obsession le maintien de l’esprit Grand Tourisme : à savoir un minimum de confort et de luxe. Une démarche qui est initiée alors en pleine période Citroën puisque la firme du Quai de Javel a racheté Maserati en 1968. La Maserati Bora est ainsi développée sous le patronage de Citroën ...
- Maserati Ghibli Tipo 115MAu salon de Turin 1966, c’est l’effervescence sur le stand Maserati ! La firme au trident sous les destinées de la famille Orsi, poursuit le développement de sa gamme Tourisme avec sa nouvelle Ghibli. Un patronyme qui reprend le nom d’un vent chaud du désert égyptien qui en dit long sur les prétentions de la nouvelle Grand Tourisme de Modène. Ferrari et Lamborghini vont trouver à qui parler ? Et pour attiser ce vent nouveau chez les GT à très ...
- Porsche 911 Carrera 2L7 210 ch série GPour le millésime 1974, Porsche dévoile au salon de Francfort en septembre 1973 sa nouvelle gamme 911 série G. Les modifications sont conséquentes, avec comme effets les plus visibles le nouveau look avec les nouveaux parechocs à absorbeurs de chocs imposés par l’administration américaine (si Porsche veut pouvoir écouler ses productions au juteux pays de l’Oncle Sam) et la généralisation de la cylindrée 2,7 litres pour son Flat 6, reprenant ainsi les cotes du Flat 6 2,7 litres de la ...
- Porsche 911 Carrera RS 2L7 série E/FPorsche est vexé ! Il faut dire que BMW et Ford lui font vivre un enfer en course de tourisme catégories Groupe 2 et Groupe 4. Alors, bien que le nouveau PDG de Porsche, Ernst Fuhrmann vise à amener la Porsche 911 vers la fin qu’il juge trop datée dans son architecture, en compétition elle semble la meilleure base quitte à la développer pour reconquérir sa couronne. Alors partant de la Porsche 911 2L4 S, les ingénieurs de Zuffenhausen vont ...
Avant d’acheter
La de Tomaso Pantera a connu une sacrée carrière longue et riche en déclinaisons de 1971 à 1991 avec au total 7 260 exemplaires. Les plus produites sont avant tout les versions Pantera et Pantera L lorsqu’elles étaient alors distribuées dans le réseau Mercury-Lincoln aux USA. Jusqu’en 1974 Ford va ainsi importer d’Italie et distribuer 6 094 exemplaires de Pantera, Pantera L et Pantera GTS. Ensuite les Pantera GT5, GT5-S seront plus confidentielles. Enfin, toujours plus confidentielles seront les Pantera Si revues par Marcello Gandini en 1990 avec seulement 40 exemplaires. Le gros du marché est donc constitué des trois premières déclinaisons : Pantera, Pantera L et Pantera GTS, dont la plupart sont aux USA. Dans les bonnes nouvelles, le V8 Cleveland Ford est réputé solide, il ne nécessite que les entretiens prévus aux intervalles demandés par Ford, tandis que la chaîne de distribution doit être surveillée. La boîte ZF est également robuste et prévue pour passer un couple conséquent, donc pas trop de mauvaise surprise de ce côté-ci. L’embrayage en revanche peut souffrir d’un usage en ville ou dans les bouchons (attention à ne pas le faire patiner), tout comme le refroidissement moteur qui doit être en parfait état. La structure doit être inspectée avec minutie pour détecter toute trace de corrosion ou de réparation suite à un choc. Enfin, côté pièces spécifiques et spécialistes, il faudra vous tourner vers le club de Tomaso pour avoir les meilleurs conseils. On n’acquière pas une de Tomaso Pantera comme une GT plus commune. C’est un acte volontaire et conscient des difficultés d’entretien et de remise en état.
Mots clés : de Tomaso | Pantera | GTS | GT | V8 | 351 | Grand Tourisme | Coupé | Ghia | Coupé Sport | Modène | Italie | DE TOMASO PANTERA GTS | GRAND TOURISME | COUPE SPORT
✔ TOP Performances ! ǀ Ligne et allure ǀ Tenue de cap ǀ Equilibre de comportement ǀ V8 costaud ǀ Présentation intérieur ǀ Agilité ǀ Equipement de série ǀ Position de conduite ǀ Freinage ǀ Agrément de conduite ǀ Direction ǀ Prix ǀ Look virilisé ǀ Rigidité | ✖ FLOP Image ? ǀ Consommation ǀ Poids ǀ Où l’entretenir ? ǀ Démultiplication de transmission trop courte ǀ Lisibilité de l’instrumentation ǀ Ergonomie fantasque ǀ Détails de finition ǀ Carburation capricieuse en conduite très sportive |
Fiche Technique
Marque : Gamme : Année : PA – Prix neuf : Moteur : Puissance : Couple : Suralimentation: Transmission : Poids (RPP) : Freins : Roues : Performances : |
De Tomaso Pantera GTS 1973 ND CV – 88 000 FF 8 cylindres en V 16 soupapes (1×1 ACC) – 5 760 cm3 330 ch à 6 000 tr/mn (57,26 ch/litre) 490 Nm à 4 000 tr/mn (85,03 Nm/litre) non propulsion + BV5 ZF manuelle + Différentiel Autobloquant AR. 1 330 kilos (4,03 kg/ch) 2 disques ventilés AV et 2 disques ventilés AR jantes alu 15″ + pneus en 185/70 VR15 AV et 215/70 VR15 AR 0 à 100 km/h en ND; 256 km/h, km DA en 25’’7 |
Textes : Klaus Fuchs (Alis Webzine) – Photos : D.R
- de Tomaso Pantera GTSDepuis 1971, Alejandro de Tomaso a réussi son impossible pari ! Tenir la dragée haute à Ferrari, Maserati et Lamborghini. Rien que ça… Il faut avouer que son entregent et ses idées fixes lui ont permis de construire les premiers jalons avec la de Tomaso Mangusta et de lui ouvrir les portes de Ford. Il ...
- de Tomaso Pantera – Guide AchatAlejandro de Tomaso ne manque pas d’entregent et est un homme d’affaires autant avisé qu’il est passionné d’automobiles sportives. S’il a piloté avec un certain succès, son sens du « business » et son flair le conduise plus vers une carrière de constructeur automobile. Après une timide mais encourageante de Tomaso Vallelunga (1963-67) produite à 53 exemplaires ...
- de Tomaso MangustaAprès un premier exercice convaincant (la Vallelunga), Alejandro de Tomaso qui ne manque pas d’entregent (il est proche de la famille Ford et de Caroll Shelby), voit plus haut et plus loin pour sa nouvelle Grand Tourisme. Car de berlinette on passe à une véritable Grand Tourisme qui joue les Supercar lors de la présentation ...
- Innocenti de Tomaso TurboChez Innocenti, la vie n’est pas qu’un long fleuve tranquille, mais les difficultés sont parfois sources d’opportunités. Lorsque BMC (British Motor Corporation) se déclare en cessation de paiement et c’est l’état italien avec Alejandro de Tomaso qui rachètent Innoncenti en 1976. Toutefois le moteur « Austin » est conservé… jusqu’en 1982. A compter de cette ...
Guide des Sportives
Guide des Sportives vous permet de retrouvez toutes vos voitures de sport préférées classées par marque, modèle, gamme, génération après génération. Ferrari, Porsche, Lamborghini, Aston Martin et autres constructeurs de voitures de sport et de voitures de prestige (Lotus, BMW,Mercedes-Benz, Audi), aux sportives plus populaires comme les GTI et petites sportives (Peugeot 205 GTI, R8 Gordini, VW Golf GTI…), le Guide des Sportives recense toutes les automobiles considérées et choisies par la rédaction comme voitures sportives. Chaque auto est traitée de la même manière avec un descriptif, des informations techniques et des conseils d’achat. De 1945 à nos jours, Guide des Sportives est alimenté chaque semaine de nouveaux dossiers.
La rédaction