Alfa-Romeo Alfetta berlina 1800 (1972)
Alfa-Romeo Giulia 2000 GTV
Il faut trouver un successeur au vieillissant et pourtant toujours charmeur coupé Alfa-Romeo Giulia « Bertone ». C’est donc la nouvelle berline Alfetta tipo 116 qui va servir de plateforme pour le nouveau coupé qui va porter le patronyme de sa « donneuse » : Alfetta GT. Dans le cahier des charges le constructeur milanais a pensé dès la fin des années 60 au successeur à son coupé Giulia à succès, en prenant une orientation plus Grand Tourisme. Plus de place, un coffre accru pour les bagages, plus de confort, voilà qui donne un nouveau cap. Après différentes études, dont certaines se rapprochent du coupé Fiat Dino en matière de style, c’est l’incontournable Giorgetto Giugiaro (déjà auteur du coupé Bertone), qui agit désormais dans sa propre entreprise Ital Design, qui va remporter la décision finale avec un dessin très moderne, une ligne en coin et une élégance teintée de vitesse. Museau fin avec calandre Alfa au centre et les deux paires de doubles phares ronds, larges surfaces vitrées latérales conférant une belle lumière dans l’habitacle vaste pour quatre personnes. L’arrière à pan coupé et la partie la plus massive, mais Giugiaro a joué sur le dessin des optiques et sur les plis de carrosserie pour alléger l’ensemble. Deux ans après la berline Alfetta, l’Alfa-Romeo GT est présentée et commercialisée en 1974.
Pays : Italie
Constructeur : Alfa-Romeo
Modèle : Alfetta GT/GTV
Années de production : 1974-1987
Présentation : Octobre 1974
Production totale : 137 543 ex.
Motorisations : 4 cylindres, V6
Cylindrées : 1L6 ; 1L8 ; 2L0 ; 2L5
Carrosserie : Coupé 4 places
Designer : Giorgetto Giugiaro
Petite surprise, le compte-tours est le seul élément présent derrière le volant sous les yeux du conducteur. Pour le reste tout est regroupé sur la console centrale.
Alfa-Romeo Alfetta GT 1800 (1974) – Tipo 116
Alfa-Romeo Alfetta GT 1L8 (1974)
L’Alfa-Romeo GT est ainsi commercialisée d’emblée avec le moteur 1,8 litres tout alu de la berline double arbres à cames en tête développant 122 ch à 5 500 tr/mn. Voilà qui, malgré un poids qui frise désormais les 1,1 tonne, autorise une vitesse maximale de 195 km/h. Côté technique, on retrouve sous cette carrosserie élégante le principe du système transaxle avec la boîte 5 vitesses logée sur l’essieu arrière pour garantir une répartition des masses idéales. Il en résulte une commande de boîte rétive et lente avec notamment un syncrospector de secondes capricieux, en raison d’un manque de rigidité dans la longue et complexe tringlerie de boîte. Dans les autres éléments novateurs, et toujours dans le principe de réduire le poids des masses non suspendues, le freinage à quatre disques, est logé à l’arrière directement en sortie de boîte. Parfait pour les masses non suspendues, moins pour l’entretien car un remplacement de disques impose de déposer l’arbre de roue. Le pont arrière est rigide et signé de Dion, ce qui peut sembler conservateur, mais il fait l’affaire. Le coupé italien offre une tenue de route sérieuse, très équilibrée et toujours confortable. Mais elle est reste lourde de l’avant et peu agile, en raison de son poids et son gabarit. Et si son quatre cylindres chante toujours le bel canto il est un peu juste pour jouer pleinement son rôle chez les Grand Tourisme. L’habitacle est prévu pour quatre personnes, avec de la place et une belle position de conduite, jambes et bras tendus pour le conducteur. Le volant est d’ailleurs réglable en hauteur, tandis que seul le compte-tours est placé derrière le volant trois branches, le reste des instruments est regroupé sous une casquette centrale au dessus de la console du milieu. L’équipement de série est correct, mais la finition est très plastique bon marché, peu au niveau du prix affiché et de la catégorie visée. Et surtout, pourquoi l’ancien Giulia GTV a terminé sa carrière sur un quatre cylindres deux litres, alors que l’Alfetta GT démarre avec un 1,8 litres « seulement » ?…
Production : 21 947 exemplaires – 1974-76
Essieu arrière de Dion, boîte de vitesses sur l’essieu arrière pour une meilleure répartition des masses (50% AV/50% AR) et des freins on-board accolés en sortie de boîte pour améliorer le poids des masses non suspendues. L’Alfa-Romeo Alfetta multiplie les solutions héritées de la course auto pour faire honneur à son illustre patronyme.
Alfa-Romeo Alfetta GT 1600 Tipo 116 (1976)
Alfa Romeo Alfetta GT 1L6 (1976)
Alfa-Romeo poursuit le développement de sa gamme Alfetta GT, et surprime la 1,8 litres de son offre, avec pour contre-proposition deux nouvelles déclinaisons : Alfetta GT 1L6 pour l’entrée de gamme et Alfetta GT 2000 pour le haut de gamme. Les nouveautés extérieures sont réellement imperceptibles : deux tampons en caoutchouc sur les pare-chocs, deux liserés chromés sur la calandre. Le 1 570 cm3 offre 109 ch à 5 600 tr/mn et garantit tout de même 180 km/h malgré son poids, et près de 10 secondes pour le 0 à 100 km/h. Le prix est plus attractif, et extérieurement, on reconnait ce coupé à ses jantes acier de série. L’équipement de série est moins fourni. Pour le reste, les qualités techniques et de tenue de route demeurent identiques aux variantes plus sportives. Il faut reconnaître que le 1,6 litres manque un peu de couple (142 Nm à 4 200 tr/mn) pour mouvoir ce lourd coupé.
Production : 16 923 exemplaires – 1976-80
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 Tipo 116 (1976)
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 (1976)
Avec sa nouvelle gamme à « deux têtes », l’Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 prend du galon et reprend à son compte le 2 litres double arbres à cames en tête de 122 ch à 5 300 tr/mn. Voilà qui redonne un peu plus de souffle à ce lourd coupé, et lui permet d’être plus en phase avec son concept initiale de Grand Tourisme. Les 175 Nm à 4 000 tr/mn se font sentir par rapport aux 167 Nm du 1,8 litres ou des 142 Nm du 1,6 litres. Extérieurement il faut avoir un oeil très exercé et attentif pour remarquer les deux tampons en caoutchouc sur les pare-chocs, deux liserés chromés sur la calandre et l’inscription GTV sur les bouches d’aération arrière. Les performances grimpent d’un cran avec 206 km/h en vitesse maxi, et le 0 à 100 km/h en 9″7. Voilà qui replace le coupé Alfa-Romeo dans le train des coupés rapides. Vous avez dit « Veloce » ?
Production : 31 267 exemplaires – 1976-78
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 L (1978)
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 L (1978)
Toujours des évolutions par détails et par opportunité ou obligation. Côté moteur, d’abord, la puissance grimpe à 130 ch (+8 ch) et 178 Nm (+3 Nm) mais pour des performances inchangées. D’où le changement de nom qui hérite d’un « L » comme « Lusso », car l’équipement de série est légèrement amélioré. Le joint de pare-brise et la technique de collage ont évolué pour solutionner des défauts d’étanchéité.
Production : 26 108 exemplaires – 1978-80
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 Turbodelta (1979-80)
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2000 Turbodelta (1979)
L’officine Autodelta, qui a l’habitude de préparer des Alfa-Romeo pour la compétition, se penche en 1979 sur le coupé Alfetta GTV 2000 pour le dynamiser et profiter des qualités de tenue de route avec une mécanique plus velue. Mais surtout, c’est pour permettre une homologation FIA en groupe 4, justifiant les 400 exemplaires produits. Ainsi, sur la base du quatre cylindres 2 litres, un turbocompresseur « Alfa Avio » et plus tard « KKK » porte la puissance à 175 ch à 5 500 tr/mn et un couple de 231 Nm à 3 500 tr/mn. Les performances changent de catégorie avec 215 km/h et un 0 à 100 km/h en 8″. Extérieurement, la GTV 2000 Autodelta arbore des strippings latéraux multicolores repris aux emblèmes Autodelta.
Production : 400 exemplaires – 1979-80
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 (1980) Tipo 116
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 Série 2 (1980)
La concurrence se fait plus pressante, et l’air de rien, le coupé Alfetta GTV dispose d’un design, certes réussi, mais daté très 70’s alors que la décennie 80 démarre. Alfa-Romeo opère donc un facelift conséquent de son coupé, à l’image de ce que la berline Alfetta a reçu de concert, avec pour principales modifications du plastique noir qui remplace (avantageusement ?) les chromes : les gros boucliers sont en effet en plastique noirs, et reçoivent les clignotants avant au lieu d’être placés sous les optiques sur la phase 1. La mécanique n’évolue pas et l’Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 phase 2 conserve à l’identique sa mécanique (le 2 litres double arbres de 130 ch), ses performances et sa tenue de route équilibrée et efficace. Dommage que la commande de boîte ne se soit pas améliorée. La plus grosse modification visible, est la poupe avec ses optiques réunies en un bloc unique de chaque côté et souligné par un bord noir, ou encore la planche de bord désormais avec une instrumentation réunie au complet derrière le volant.
A noter la disparition de la version 1,6 litres qui n’a pas réellement convaincu les clients.
Production : 10 352 exemplaires – 1980-83
Alfa-Romeo Alfetta GTV6 Tipo 116 (1980)
Alfa-Romeo Alfetta GTV6 Tipo 116 (1980)
Alfa-Romeo Alfetta GTV6 (1981)
De concert avec la phase 2, la grande nouveauté est sans contexte la nouvelle Alfa-Romeo GTV6 avec son V6 2,5 litres Busso à injection électronique qui lui offre une vraie dimension de Grand Tourisme. Un son moteur à se damner, un couple moteur bien présent (213 Nm à 4 000 tr/mn), et une puissance de 160 ch à 6 000 tr/mn qui la replace parmi les GT Sport du moment (Porsche 944, Lotus Esprit, Alpine A310 V6,…). Alors évidemment, le poids grimpe plus de 1,2 tonnes, mais l’Alfa-Romeo Alfetta GTV n’a jamais été aussi cohérente avec sa conception de départ. Et toujours cette satanée commande de boîte… Les performances font un bond en avant avec 214 km/h et un 0 à 100 km/h en 9″7. Le capot moteur de cette version 2,5 L comporte un renflement pour caser le moteur 6 cylindres plus volumineux et ses jantes en alliage à 5 écrous.
Production : 11 468 exemplaires – 1980-83
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 Grand Prix (1981)
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 Grand Prix (1981)
Alfa-Romeo ne manque pas de rythmer la deuxième partie de carrière de son coupé quatre places, avec des séries spéciales. Dans celles particulièrement marquantes, on notera l’Alfetta GTV 2L0 « Grand Prix » commercialisée en 1981 et limitée à 650 exemplaires dont 200 pour le marché français. L’objectif est de fêter le retour d’Alfa-Romeo en Formule 1, d’où l’appellation Grand Prix. Uniquement basée sur la motorisation 2 litres 122 ch quatre cylindres, la Grand Prix est sérieusement revue avec un habitacle bien plus cossu et amélioré en finition, tandis que la carrosserie est uniquement disponible en rouge, avec les boucliers à l’unisson, conservant uniquement quelques touches de noir mat, et des strippings. Le logo Quadrifoglio est sur le montant C, et les jantes alu de 15 pouces à voile noir, sont chaussées de pneus taille basse en 195/60 HR15.
Production : 650 exemplaires – 1981-82
Alfa-Romeo Alfetta GTV6 3L0 Afrique du Sud (1984)
Alfa-Romeo Alfetta GTV6 (1984)
Alfa-Romeo South Africa veut pouvoir lutter dans les courses de production locales face à BMW qui se taille la part du lion avec ses 535i. Alors en partenariat avec Autodelta, l’Alfa-Romeo Alfetta GTV6 va être réalésée à 3 litres (2 935 cm3 exactement). Voilà qui lui confère 174 ch à 5 800 tr/mn et un couple de 222 Nm à 6 500 tr/mn. Pointue cette mécanique, pensée avant tout pour la course, elle offrait néanmoins un sacré souffle à ce coupé limité à 200 exemplaires à des fins d’homologation (225 km/h et 0 à 100 km/h en 7″5). La boîte de vitesses est toujours manuelle à 5 rapports. Les jantes alu sont en trois parties et polies, et la face avant est plus agressive : bouclier, et capot bombé avec prise d’air NACA.
Production : 200 exemplaires – 1984-85
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2 litres Production (1984)
Alfa-Romeo Alfetta GTV Production (1984)
Alfa-Romeo France veut capitaliser sur les victoires de Dany Snobeck en championnat de France de production. Les deux motorisations sont concernées (GTV6 et GTV 2 litres) et sont habillées d’un kit carrosserie intégral Stand 21, des strippings « Production » et des jantes spécifiques en alu de 15 pouces (Ronal A1 à trous pour la 2 litres et Gotti J55C bi-colore pour le GTV6). Seules deux teintes sont disponibles : rouge ou gris métal. 300 exemplaires seront commercialisés et tous numérotés avec une plaque.
Production : 300 exemplaires – 1984
Alfa-Romeo GTV6 Série 2 (1984)
Alfa-Romeo Alfetta GTV 2L0 & GTV6 2L5 Série 2 Phase 2 (1983)
Alfa-Romeo opère quelques ajustements de détails pour la fin de vie de ses deux variantes de coupé Alfetta GTV. Avant tout esthétiques, on note des habillages de plastique latéraux sur la partie basse de la carrosserie couleur gris anthracite, tranchant avec les couleurs plus vives comme le rouge par exemple. L’habitacle évolue légèrement avec des sièges baquets équipés d’appuis-têtes grillagés qui ne s’escamotent plus dans le dossier comme auparavant. Pas de modifications techniques à relever ni de changement mécaniques.
Production : 10 912 exemplaires GTV6 et 7 296 exemplaires GTV 2L0 Série 2 Phase 2 – 1983-87
En 1987, Alfa-Romeo interrompt définitivement la carrière et la production des coupés Alfetta GTV, après 137 543 exemplaires sortis des chaînes de production.
Tous les Modèles Alfa-Romeo Alfetta GT & GTV
Il faut trouver un successeur au vieillissant et pourtant toujours charmeur coupé Alfa-Romeo Giulia « Bertone ». C’est donc la nouvelle berline Alfetta tipo 116 qui va servir de plateforme pour le nouveau coupé qui va porter le patronyme de sa « donneuse » : Alfetta GT. Dans le cahier des charges le constructeur milanais a pensé dès la fin des années 60 au successeur à son coupé Giulia à succès, en prenant une orientation plus Grand Tourisme. Plus de place, un coffre accru ...
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